dimanche 21 mai 2017

La Fédération Départementale des groupements agricoles du Cantal sort un livre avec seize portraits de femmes de la branche

Montrer aux jeunes élèves qu’il existe une palette de métiers dans l’agriculture et qu’ils sont faits pour elles. Tel est l’objectif du livret de 16 portraits de femmes dans les métiers de l’agriculture.
À l'initiative de la Fédération départementale des groupements d'employeurs agricoles et ruraux (FDGEAR), un livret « Portrait de femmes dans les métiers de l'agriculture » va paraître courant mai (*).
Il sera distribué dans tous les établissements scolaires du second degré du département. Son but : sensibiliser les scolaires et les (jeunes) femmes aux possibilités de carrière et d'emploi direct ou indirect que leur offre l'agriculture cantalienne. « On peut être agricultrice - chef d'exploitation ou alors travailler dans des métiers parallèles », explique Chantal Cor, membre de la FDGEAR et présidente de la commission des agricultrices à la FDSEA, partenaire du projet.

« Il y a de la place »

Pour s'en rendre compte, les jeunes n'auront qu'à feuilleter ce livret pédagogique qui, à travers seize témoignages, dresse le visage d'une agriculture diverse au féminin. Parmi ces portraits de tous âges et de tout le Cantal, des chefs d'exploitation dans différents types de production, la directrice de Bovins croissance à la chambre d'agriculture, une technicienne de Cantal conseil élevage, une responsable au Lial (laboratoire interprofessionnel d'analyses laitières), une animatrice de la FDSEA, des salariées agricoles, une retraitée engagée… « L'objectif est de montrer qu'il y a de la place et que l'on peut évoluer dans ces structures, qui ont à voir avec l'agriculture », souligne Chantal Cor, elle-même chef d'exploitation.
Si ces instances ont à cœur de sensibiliser les jeunes scolaires, c'est parce que les opportunités sont réelles et offrent aux jeunes la possibilité de rester au pays pour ceux qui le souhaitent. « En agriculture, on est de moins en moins nombreux et il y a de plus en plus de travail », constate la syndicaliste. Pour elle, il n'est pas besoin d'être issu du monde agricole, y compris pour reprendre une exploitation. « On peut déjà commencer par le salariat agricole pour se faire une idée du métier. » Et surtout savoir si on est fait pour. « Souvent, les femmes suivent le conjoint pour venir s'installer dans le Cantal. L'emploi des conjointes est parfois problématique dans nos territoires peu industrialisés. L'agriculture peut être une voie », poursuit Chantal Cor.

Des emplois à créer

Et pour cette dernière, des formules innovantes restent à trouver pour l'emploi des femmes en milieu rural. « Ainsi, en laitier, la traite, c'est toute l'année. Les gens ne veulent pas prendre tous leurs dimanches, mais de temps en temps, être soulagés dans cette tâche. Des femmes, qui ont des enfants à l'école avec les impératifs que cela implique, pourraient avoir un temps partiel pour aller traire les vaches », imagine Chantal Cor. Non seulement cela éviterait de céder au robot de traite, mais cela contribuerait « à fixer de la vie sur un territoire ».
Sans être dans un combat féministe et sans concurrence avec les hommes, Chantal Cor estime que les femmes ont des compétences et des qualités particulières qui en font de véritables atouts dans l'élevage, voire même des pivots sur certaines exploitations.

Pour accéder aux 16 portraits cliquez : ICI

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