mercredi 16 janvier 2013

Reso France commente l'ANI du 11 janvier 2013 sur la sécurisation de l'emploi - L'intérim prochain concurrent des groupements d'employeurs sur les CDI !



RESO se présente comme le groupement d’employeurs de l’hôtellerie et de la restauration et des métiers du tourisme en France. Déjà présent en 2011 dans 13 départements, il s’est organisé autour d’une structure de gestion centralisée composée d’une équipe d'une dizaine de collaborateurs dirigés par Philippe CABON.

Les nombreuses missions qu’il propose sur son site sont quasi exclusivement des CDD d'usage:


offres d'emplois 


et sont parfois de courte durée, répartis entre de très nombreux adhérents, et assez difficilement "maillables" dans des CDI à temps complet.

RESO annonçait sur son Blog le travail accompli en 2011 :

- 2 644 personnes reçues en entretien individuel,
- plus de 35 nouveaux adhérents par mois,
- 932 Adhérents aux Groupement d’Employeurs Reso à ce jour,
-  soit 125 Equivalents Temps Plein,
- plus de 230 000 heures de mise à disposition sur l’ensemble des groupements de RESO


RESO se trouve impacté financièrement directement par l'accord ANI du 11 janvier 2013. Pour mémoire, Claudine ESNAULT, Vice-Présidente du CRGE des Pays de la Loire est aussi Présidente de RÉSO FRANCE et Vice-Présidente de l'UGEF.

Cette déclaration permet de mesurer la variété d'approches du concept de groupement d'employeurs : 


Publié par resofrance le 14 janvier 2013 · 
 L’Accord national interprofessionnel du 11 Janvier 2013 sur la sécurisation de l’emploi, ne parle pas des groupements d’employeurs par contre en surenchérissant les contrats courts, il va faire la part belle à l’intérim !!! 
Ceci étant dit, ce nouveau calcul va certainement amener une recrudescence de CDI avec une fin de période d’essai pour éviter la sur taxation… les partenaires sociaux une fois de plus oublie que la forme du CDI actuellement est devenue une valeur obsolète ! la priorité est l’emploi, pas le statut !
De nouveaux droits pour les salariés :
Sur-taxation des CDD et embauche de jeunes en CDI :
Principe : la cotisation patronale d’assurance-chômage, d’ordinaire de 4%, est portée :
 à 7% pour les contrats d’une durée inférieure à un mois,
 à 5,5% pour les contrats d’une durée comprise entre un et trois mois
 et à 4,5% pour les contrats d’usage inférieurs à un mois. Il s’agit notamment des contrats d’extra très utilisés par les hôteliers, les cafetiers, les restaurateurs et les traiteurs organisateurs de réceptions.
Cette surtaxe est due sauf si le salarié est embauché en CDI à l’issue de son CDD.
Par ailleurs, cette surtaxe ne concerne pas l’intérim ainsi deux types de contrats à durée déterminé :
 les contrats saisonniers,
 et les CDD de remplacement.
En parallèle, est instituée une aide à l’embauche en CDI d’un jeune de moins de 26 ans sous forme d’une exonération de cotisation pendant trois mois après la fin de la période d’essai.
Les 150 millions de recettes de la taxation devraient équilibrer les dépenses liées à cette mesure.
Philippe CABON
DIRECTEUR RESO FRANCE

Précision de Cédric Ruellan :  

La remarque concernant l'intérim est juste. 
Paradoxalement seuls les contrats en CDD feront l'objet d'une taxation. Une nouvelle preuve de la puissance du lobby de l'intérim au sein du MEDEF !
L'intérim a aussi obtenu dans cet accord (article 4) la possibilité de faire de la mise à disposition en CDI. La négociation pour mettre en place ce nouveau contrat de travail temporaire en CDI va s'engager dans les 6 mois. Contrairement à Philippe CABON, l'intérim ne trouve pas que le CDI soit  une valeur obsolète et la considère beaucoup plus comme une valeur d'avenir !
Le paysage des groupements d'employeurs va s'en trouver profondément modifié avec une concurrence directe "privée" et "lucrative" de grands groupes du travail temporaire (ADECCO en première ligne d'ailleurs dans ce dossier)  qui lorgne sur ce "segment du marché" (contrats CDI en temps partagé) depuis des années.


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